Lyon, la gastronomie en lettres capitales

Avec plus de 4.000 restaurants recensés, portée par l’un des plus grands chefs que la France ait connue, Paul Bocuse, la ville de Lyon se tourne vers l’avenir avec la création de la Cité Internationale de la Gastronomie… dans l’ancien hôpital de l’Hôtel-Dieu. 

« La santé et le bien-être passent d’abord par ce que nous mangeons ! ». Tel est le message clamé haut et fort par la Cité internationale de la Gastronomie, inaugurée le 19 octobre 2019, dans le Grand Hôtel-Dieu de Lyon. Inscrite au patrimoine de l’UNESCO, la Cité propose une programmation articulée autour des enjeux de l’alimentation comme axe de prévention pour une bonne santé. Un bâtiment emblématique où Rabelais lui-même a exercé. Sous le célèbre dôme des Quatre Rangs – véritable prouesse architecturale témoignant de l’innovation médicale de l’époque -, fidèle aux engagements des frères pontifes qui avaient ouvert au 12ème siècle l’hospital du Pont du Rosne pour y proposer « repos et alimentation reconstituante », l’accent est mis sur les enjeux liés à la qualité de la nutrition et ses incidences sur la santé. Du marché au partage du repas, des plantes médicinales aux enjeux futurs de l’alimentation, la Cité célèbre le repas gastronomique français, laissant une place de choix aux saveurs, aux arts et aux plaisirs de la table.

En hommage aux « Mères ». Au 17ème siècle, la cuisine lyonnaise est l’affaire des « Mères » : modestes, installées à leur compte, ces cuisinières proposaient des repas simples et généreux. Travaillant les « bas morceaux », elles sont à l’origine de plats traditionnels comme « le tablier de sapeur » ou « l’andouillette tirée à la ficelle ». Autant de mets qui font au 21ème siècle le succès des célèbres « Bouchons Lyonnais » (restaurants labélisés). Parmi les spécialités, le « mâchon » reste un incontournable : consommé dès 9 heures le matin, en hommage aux Canuts, ce repas se compose de charcuterie arrosée de Beaujolais. Revisités par les chefs de la jeune garde lyonnaise – formée dans les prestigieuses écoles culinaires comme l’Institut Bocuse, Vatel ou encore l’école Tsuji – les « Bouchons » cultivent les mêmes valeurs de convivialité, simplicité, générosité et goût des produits frais.

Paul Bocuse, le « Pape » de la gastronomie. Son titre de capitale de la gastronomie, Lyon le doit pour beaucoup à Paul Bocuse. Chef parmi les chefs, sa cuisine a été couronnée par 50 années de 3 étoiles au Michelin. Élu Chef du siècle par le Gault-et-Millau en 1989 et par le Culinary Institute of America en 2011, « Monsieur Paul » est plus qu’un excellent cuisiner : c’est un visionnaire. Après son restaurant gastronomique de Collonges au Mont d’Or, il développe un concept de quatre brasseries chics à Lyon, complété par deux nouveaux restaurants : Fond Rose et Marguerite. Ambitionnant une véritable révolution culinaire dans la capitale des Gaules, il crée les restaurants Ouest Express, « fast-food à la Bocuse ». Un maestro gastronomique célébré par l’événement « Lyon et Paul Bocuse fêtent 50 ans d’excellence gastronomique », sélectionné par le Ministère des Affaires Etrangères dans le cadre des « Contrats de Destination » qui positionne Lyon comme la Capitale de la gastronomie en France et à l’international.

L’ambiance des marchés. Situé au carrefour de régions de production de volailles, de vins, de fruits et de légumes, Lyon érige les produits du terroir au cœur de sa gastronomie. Ceux-ci sont célébrés aux « Halles de Lyon – Paul Bocuse » où les Lyonnais et les chefs trouvent l’inspiration. Une ambiance particulière mêlant convivialité, effervescence et fumets colorés se dégage de ce lieu. Au menu sur les étals, les charcuteries et grattons de la Mère Sibilia, les quenelles Giraudet, le Saint-Marcellin de la Mère Richard, la praline déclinée en tarte par sève ou poudre pour les desserts gourmands. Sans oublier les restaurants et célèbres écaillers des Halles lyonnaises. D’autres marchés célèbrent les produits régionaux : l’emblématique du quai Saint-Antoine, le convivial du plateau de la Croix-Rousse ou encore le tardif de la place Carnot, ouvert le soir. Tout pour vivre les meilleures soirées SummerTime… en somme !